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Mémoire procédurale et performance sportive!

“La mémoire est la fonction qui nous permet d’intégrer, conserver et restituer des informations pour interagir avec notre environnement. Elle rassemble les savoir-faire, les connaissances, les souvenirs. Elle est indispensable à la réflexion et à la projection de chacun dans le futur. Elle fournit la base de notre identité.” Inserm

Il existe cinq types de mémoires différents mais interconnectés, dans cet article nous nous intéresserons à la mémoire procédurale.

MÉMOIRE PROCÉDURALE

La mémoire procédurale est enfouie dans l’encéphale, il s’agit d’une mémoire de la motricité, dite implicite, source de nos savoir-faire et d’automatismes inconscients. Située dans le cervelet, elle utilise des réseaux neuronaux sous-corticaux et constitue une composante centrale de la mémoire à long terme. Elle permet d’acquérir, de retenir puis d’utiliser des habilités comme la pratique d’un sport, la conduite d’une voiture ou encore le simple fait de faire ses lacets ou de marcher.

Il est important de préciser que la mémoire procédurale nécessite une phase d’apprentissage explicite (consciente) pour ensuite pouvoir automatiser l’activité à travers une acquisition progressive, sans pour autant en avoir un contrôle conscient. De cette manière, sans aucune nécessité de rappel ou d’effort mental particulier, la mémoire procédurale nous permet de nous appuyer sur certaines connaissances qui pourront demeurer inchangées et ancrées en nous tout au long de notre vie. Les artistes et les sportifs de haut niveau utilisent particulièrement la mémoire procédurale dans la pratique de leurs activités respectives.

Comment travailler sa mémoire procédurale?

Bien qu’étant une mémoire inconsciente, capable de nous permettre de reproduire des mouvements tous les jours sans vraiment nous en rendre compte, la mémoire procédurale est perfectible au même titre que tous les autres types de mémoire.

  1. Par la répétition à l’entraînement, qui permet de mémoriser et ancrer un mouvement, et par la répétition mentale. La répétition mentale permet d’utiliser les mêmes configurations neuronales que lors de la réalisation du mouvement, et par conséquent d’automatiser un geste juste et précis sans exercer de contrainte physique sur son corps ce qui en fait un outil particulièrement utile lors de blessures.

Il est aussi possible de travailler en imagerie mentale la correction d’un geste, que l’on arrive pas à corriger ou difficilement lors des entraînements, car il a été “enregistré” dans notre mémoire procédurale. L’imagerie corrective permet de “désapprendre” un mouvement ou suite de mouvements erronés pour en mémoriser de nouveaux.

2. Par association, afin d‘ancrer plus efficacement ces procédures dans votre mémoire à long terme, vous pouvez les associer à d’autres voies neuronales (explicites) et ainsi multiplier les chemins d’accès à ces informations.

Par exemple, associer un geste à une émotion positive permet d’utiliser d’autres voies neuronales et donc de renforcer la mémorisation du geste, en plus de vous procurer du plaisir dans l’exécution du mouvement.

Evidemment, les associations d’idées et moyens mnémotechniques peuvent aussi vous aider à retrouver plus facilement et rapidement le séquençage d’un mouvement complexe.

Isabelle Meichelbeck- préparatrice mentale

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