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Concentration et attention au service de la performance!

Concentration et attention sont toujours cités comme des facteurs indispensables à la réussite d’une action.

Mais y a-t-il une différence entre concentration et attention?

On peut envisager l’attention, comme une composante de la concentration, puisque c’est une fonction du système de traitement de l’information qui permet de gérer une certaine quantité d’informations en fonction des besoins et objectifs de la personne. La concentration, quant à elle est la capacité à mobiliser l’ensembles des facultés psychiques, pour atteindre un état mental optimal pour réussir l’action en cours.

La capacité de concentration permet de mieux focaliser l’attention sur les informations pertinentes qui émanent à la fois de l’environnement et de soi-même et maintenir cette focalisation le temps nécessaire à l’action.

Processus attentionnel et champs attentionnels

D’après Nideffer, les figures ci-dessous délimitent quatre secteurs correspondant à quatre modes de traitement particuliers -donc filtrage- de l’information:

  1. Le mode large-interne permet une analyse mettant en jeu plusieurs éléments de réflexion avant d’aborder une action : cela peut correspondre à la mise en place de stratégies alternatives avant une action.

  2. Le mode étroit-interne permet une préparation de l’action qui se focalise (en interne). C’est le moments où la personne se concentre sur des éléments précis personnels ( monologue interne, répétition mentale, image de référence, projection mentale, …) pour préparer l’action.

  3. Le mode étroit-externe permet une concentration sur l’action immédiate, sur l’agir c’est-à-dire les éléments essentiels à la réussite de l’action.

  4. Le mode large-externe est celui de l’évaluation de la situation afin de prendre des informations complémentaires qui pourraient modifier le cours de l’action.

Les 4 types de traitements de l’information d’après Nideffer

En fonction de la temporalité de l’action, il sera donc plus pertinent d’adopter un champ attentionnel plutôt qu’un autre car la configuration de notre cerveau nous interdit théoriquement un focus efficace dans plusieurs de ces secteurs d’attention en même temps.

Afin de compléter notre définition de l’attention et de mieux l’appréhender, il paraît pertinent d’évoquer les différents types d’attention possibles lorsque nous sommes sur un mode étroit-externe, c’est-à-dire lorsque nous focalisons notre attention sur l’action en cours et son environnement immédiat, pour cela nous pouvons nous référer au modèle de Sohlberg et Mateer.

Ils distinguent, en effet, 5 formes d’attention:

  1. L’attention focalisée. C’est la capacité de focaliser l’attention sur un stimulus visuel, auditif ou tactile.

  2. L’attention soutenue. Il s’agit de la capacité de maintenir la concentration sur une longue période de temps (toute action dépassant 15 minutes est considérée comme longue).

  3. L’attention sélective. Elle se réfère à la capacité de sélectionner l’information pertinente, de sorte que l’attention à certains stimuli est inhibée tandis que d’autres sont pris en compte.

  4. L’attention alternée. C’est la capacité de déplacer le centre de l’attention entre diverses tâches qui impliquent l’utilisation de différents processus cognitifs.

  5. L’attention partagée. Elle fait référence à la capacité de s’occuper de deux choses en même temps.

La réussite d’une action dépend de la faculté de l’individu à pouvoir basculer d’une forme d’attention à une autre en fonction des besoins, ainsi que de sa capacité à choisir le bon champ attentionnel. Cela demande au préalable une connaissance de ces différents champs et types attentionnels ainsi qu’une faculté à effectuer la bascule de l’un à l’autre, ce qui implique une pleine conscience de la personne. Car notre cerveau préfère fonctionner en mode automatique (cf article sur les modes mentaux) par souci de gain de temps et énergétique, privilégiant ainsi une attention portée sur ce qu’il connaît (par habitudes) et préfère (par goûts).

L’entraînement à ces différents modes attentionnels adaptés à l’action permet à l’athlète de développer sa capacité d’attention et de concentration.

Il est important de noter que l’attention et la concentration possèdent des limites psychophysiologiques (fatigue, stress, émotions ou troubles de l’attention …) qu’il convient de maîtriser afin d’accroître sa capacité de concentration et d’attention.


Isabelle Meichelbeck, préparation mentale et psychologie du sportif

IM préparation mentale

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